Posté le: Mar Juil 12, 2005 11:41 pm
Sujet du message: Comme quoi, y'a eu des antécédents...
Vous connaissez peut-être pas celle là, moi je la trouve toujours aussi conne...
L'ordre des Chevaliers Teutoniques a envie d'agrandir son territoire en Russie, ils sont mignons tout plein avec leurs jolis carapaçons et haubert blancs à croix noires...
Les Russes en face, ils le sentent moyen: ce sont des paysans et les seuls fléaux qu'ils manient sont ceux qui leur permettent de battre les céréales (grosso modo, ce sont les grands frères des nunchakus)... Bref, ils sont dans une sacrée mouise...
Parce que les Teutoniques sont pas là pour rigoler... Ils sont entrainés, déterminés, et équipés (armure lourde complète, doublée de maille, avec haubert molletonné pour l'hiver, l'histoire ne dit pas s'ils avaient des strings...

)
Bref, ça risque de charcler sévère et dans tous les sens...
Les Russes se reposent alors sur leur chef local (le Tsar est loin et on va pas le déplacer pour 2-3 villages rasés...) Alexandre Nevski...
Alexandre est tout juste un noble, pas super côté à l'argus, mais bon...
Alexandre va organiser ses "troupes" et trouver un plan infaillible qui ferait plaisir à Sun Tzu...
Il se déplace dans une belle plaine (en est en hiver, ça meule sévère en Russie) bien blanche, et bien plate... Il est pile poil sur la route des Teutoniques prêts à raser son patelin.
Arrive le moment de la confrontation...
Les Teutoniques voient en face d'eux une grosse bande de paysans à pied, à l'air dépenaillés...
Bref, ils se marrent et se disent qu'ils vont passer un bon quart d'heure étripage...
Là, le chef des Teutoniques, il déclare la charge: d'un seul bloc, tous les cavaliers en blanc et noir s'élancent, euphoriques à la perspective du carnage... les Russes en face bougent pas d'un pet, comme tétanisés... et là, c'est le drame...
Les Teutoniques sont confiants, trop, même... Ils n'ont pas lu Sun Tzu et ne connaissent pas la règle: "Connais le terrain où tu affrontes ton ennemi", ils foncent tête baissée...
Alexandre, lui, connait le terrain et il sait un truc important: s'il ne bouge pas, qu'il attend bien sagement la charge de cavaliers lourds d'en face, c'est parce qu'on est en hiver. Qu'en hiver y'a de la glace et de la neige. Les chevaux allemands ont les sabots bandés ce qui limite pas mal le cassage de gueule sur glace, mais tout à ses limites:
Alexandre a choisi son champ de bataille, il a positionné ses troupe sur un côté du lac Peipous, les cavaliers eux ne savent pas que c'est un lac, et ne le voient pas (logique, y'a une bonne couche de glace bien épaisse), arrivés au milieu du lac, la glace cède et plouf!!!
Ca y est c'est fini, les Russes peuvent rentrer à la maison se taper une lampée d'alcool (pas de vodka, la pomme de terre est pas encore arrivée...) et se mettre au chaud en rigolant tout le trajet de la bonne blague qu'on a pu faire aux Allemands...
Comme quoi, même en connaissant l'histoire de Frédéric Ier, les Allemands n'ont toujours pas appris à nager...

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"Quand un mec a des pattes de canard, des ailes de canard, une tête de canard... Ben, c'est un canard!" M. Audiard