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Black Bart

nairod
Beowulf


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MessagePosté le: Lun Fév 06, 2006 6:19 pm     Sujet du message: Black Bart

Bartholomew Roberts, dit BLACK BART

Roberts devient pirate en1719. Il a 35 ans. C'est rare qu'un marin décide si tard de « sauter la clôture ». Il est le dernier des grands pirates. Avant cela, il était marin sur les navires marchands. Il sert dans la marine durant la guerre de succession d'Angleterre et, à 35 ans, la mer n'a plus de secret pour lui. Ses pirates le disent "pistol-proof" : il dirige son navire et son équipage dans la bataille comme si jamais le tir ennemi ne pouvait l'atteindre.

Sa manière de s'habiller accentue la supériorité de sa condition: gilet et pantalon de riche damas écarlate, plume rouge à son tricorne, autour du cou une chaîne d'or avec une croix de diamants, deux paires de pistolets à l'extrémité d'une écharpe de soie portée sur les épaules, une épée au côté.

Contrairement à Blackbeard, Roberts ne tolère pas les excès de boisson. Il boit du thé et considère que l'alcool nuit à l'efficacité. Ce qui lui vaut le surnom de « pirate triste ». A ses hommes, il interdit l'alcool, les femmes et le jeu. Il leur offre de temps en temps un concert, sauf le dimanche, jour du Seigneur. Il fait respecter la charte du navire à la lettre. Il ne tient pas l'équipage en haute estime et ne craint pas ses hommes. Un jour, un marin ivre l'insulte. Fou de rage, Roberts le tue sur-le-champ. Malgré cela, ses hommes l'adulent et le pleurent le jour de sa mort.

D'abord, Roberts sévit en Afrique et au Brésil. Il tente ensuite d'aller vers les Antilles, mais la Royal Navy et les corsaires l'en chasse. Ils va alors sur les bancs de Terre-Neuve. Il y capture une demi-douzaine de navires, tous français, et comme les pirates sont toujours à l'affût d'un meilleur bâtiment, il choisit celui qui lui semble le mieux adapté; ce vaisseau porte 28 canons et il le baptise le Royal Fortune.

Puis, il reprend la route du sud. Roberts s'empare de plusieurs vaisseaux anglais le long de la côte de la Nouvelle-Angleterre. Vers septembre 1720, Roberts est de retour dans les Antilles.

Roberts se choisit un point d'attache au large de Sainte-Lucie. Il s'acharne sur les cargaisons françaises au départ de la Martinique. Le gouverneur doit demander de l'aide à son collègue des Barbades Britanniques. Malheureusement sans grand succès...

C'est à ce moment que Roberts se fait dessiner un nouveau pavillon. Il y est représenté une épée à la main, chaque pied sur une tête de mort. Sous l'un des crâne figuraient les initiales A.B.H. (a Barbadian's head), sous l'autre A.M.H. (a Martinican's head). Une plaque fixée sur la porte de sa cabine représentait le même dessin.

Au printemps de 1721, à cause de Roberts, les activités commerciales des Antilles sont paralysées. Plus de gibier, plus de pirates. Plus rien ne le retient dans les parages. Roberts fait route vers l'Afrique où ils pense vendre son butin. Les vents sont favorables et ils arrivent au Sénégal. De là, ils gagnent la Sierra Leone. Les marchands de cet endroit accueillent amicalement les pirates.

C'est dans cette région, dans le golfe de Guinée, que Roberts est tué durant un combat acharné avec le capitaine Chaloner Ogle de la Royal Navy. Lors du combat, pour être mieux placé pour diriger le tir, Roberts monte sur l'affût d'un canon. Alors, les canons de la Navy tirèrent une bordée. Quand le calme fut revenu et la fumée dissipée, on vit Roberts effondré sur la bague de l'un des canons. Son corps ne portait qu'une blessure: la mitraille lui avait ouvert la gorge. L'équipage jeta le corps à la mer avec tous ses ornements, comme il l'avait toujours demandé. C'est ainsi que mourut Bartholomew Roberts; il n'avait pas 40 ans.

Sa carrière avait été fulgurante. En moins de 4 ans, il avait capturé un nombre incroyable de navires: plus de 400. Il était parti de l'Afrique Occidentale mais l'Atlantique entier était son terrain de chasse.

Son équipage fut jugé et la plupart pendu, les autres condamnés aux travaux forcés ou la prison. Les Français furent graciés puisqu'ils avaient été forcé de servir Roberts. Après ces exécutions massives, un sentiment de profond soulagement envahit les villes commerçantes, jusqu'à New-York, la Jamaïque et Bombay.

Il y eu un autre gracié. Un certain Kennedy. Pourquoi ? Parce qu'il révéla où Roberts avait caché plusieurs dizaines de milliers de doublons en or. Kennedy toucha 15% de cette fortune et il enterra lui-même la moitié de son trésor sur les rives du Kennebec...
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